pierre de Rosette pierre de Rosette
pierre de Rosette pierre de Rosette

 

     
  La pierre de Rosette

 

Basalte noir

Hauteur : 106 cm ; largeur : 76 cm ; épaisseur : 28 cm

Découverte en juillet 1799, au Fort Julien près de Rashid « Rosette », port situé à l’est d’Alexandrie

Conservée au British Museum, EA 47

Datée de l’an 9 de Ptolémée V-Épiphane : 196 av. J.-C.

 

Ce document fut découvert au Fort Julien, près de Rosette, par François-Xavier Bouchard, en 1799, pendant la campagne d’Égypte. Aussitôt, il fut expédié à l’Institut d’Orient, au Caire, oò de nombreux estampages (empreintes, sorte de préfiguration de la lithographie) et copies furent réalisés et envoyés à des savants européens : c’est ainsi qu’en 1808 Champollion put en voir un à Paris. Il est à noter que, dès 1801, la pierre de Rosette — saisie par les Anglais après la capitulation française d’Aboukir —, avait été transportée à Londres au British Museum et que l’illustre savant, n’étant jamais allé en Grande-Bretagne, n’a donc jamais vu l’original : le déchiffrement des hiéroglyphes à été rendu possible grâce aux copies réalisées avant la capitulation française et parce que les savants de l’Institut d’Orient avaient immédiatement saisi la valeur du document qui venait d’échoir entre leurs mains.

 

La pierre de Rosette est une stèle en trois parties, dont le cintre est perdu : en haut, le texte est écrit en égyptien « ancien » (ce n’est pas de l’égyptien « ancien », mais du ptolémaïque) et en caractères hiéroglyphiques ; au centre, il est écrit en égyptien « plus récent » (relativement à l’époque de sa rédaction) et en caractères démotiques ; en bas, il a été traduit en grec et écrit avec les caractères propres à cette langue.

 

Les savants — hellénistes consommés comme tous les lettrés de l’époque —, se sont immédiatement rendu compte que texte grec était la copie d’un décret en l’honneur de Ptolémée V Épiphane, promulgué par les prêtres d’Égypte, réunis à Memphis, afin de célébrer la première commémoration de son couronnement : ils supposèrent donc que ce texte grec n’était que la traduction des deux premiers et furent alors nombreux à penser que venait d’être trouvé le document qui allait enfin permettre le déchiffrement des hiéroglyphes.

Le génie de Champollion — qui, outre le grec, lisait couramment le copte — fut de comprendre que, contrairement à ce que tout le monde affirmait, l’écriture hiéroglyphique n’était sôrement ni symbolique ni purement idéographique. Guidé par l’intuition fulgurante que les cartouches entouraient les noms de Ptolémée et de Cléopâtre, il attribua ainsi une valeur phonétique aux signes hiéroglyphiques contenus dans ces cartouches et, de proche en proche, restaurant une grande partie des lignes perdues, il perça le mystère de l’écriture hiéroglyphique.

Sa découverte, annoncée par sa célèbre « Lettre à Monsieur Dacier » fit grand bruit, même si de nombreux savants (dont l’Anglais Young), persuadés de la justesse de leurs propres thèses, refusèrent obstinément d’admettre la valeur de la découverte de Jean-François Champollion.

 
     
  la pierre de rosette

 

basalte noir

hauteur: 106cm; largeur: 76cm; epaisseur: 28cm

decouverte en juillet1799, au fort julien pres de rashid "rosette", port situe a l'est d'alexandrie

conservee au british museum, ea 47

datee de l'an 9 de ptolemee v-epiphane: 196 av.j.-c.

 

ce document fut decouvert au fort julien, pres de rosette, par francois-xavier bouchard, en 1799, pendant la campagne d'egypte. aussitot, il fut expedie a l'institut d'orient, aucaire, ou de nombreux estampages (empreintes, sorte de prefiguration de la lithographie) et copies furent realises et envoyes a des savants europeens: c'est ainsi qu'en 1808 champollion put en voir un a paris. il est a noter que, des 1801, la pierre de rosette - saisie par les anglais apres la capitulation francaise d'aboukir -, avait ete transportee a londres au british museum et que l'illustre savant, n'etant jamais alle en grande-bretagne, n'a donc jamais vu l'original: le dechiffrement des hieroglyphes a ete rendu possible grace aux copies realisees avant la capitulation francaise et parce que les savants de l'institut d'orient avaient immediatement saisi la valeur du document qui venait d'echoir entre leurs mains.

 

la pierre de rosette est une stele en trois parties, dont le cintre est perdu: en haut, le texte est ecrit en egyptien "ancien" (ce n'est pas de l'egyptien "ancien", mais du ptolemaique) et en caracteres hieroglyphiques; au centre, il est ecrit en egyptien "plus recent" (relativement a l'epoque de sa redaction) et en caracteres demotiques; en bas, il a ete traduit en grec et ecrit avec les caracteres propres a cette langue.

 

les savants - hellenistes consommes comme tous les lettres de l'epoque -, se sont immediatement rendu compte que texte grec etait la copie d'un decret en l'honneur de ptolemee v epiphane, promulgue par les pretres d'egypte, reunis a memphis, afin de celebrer la premiere commemoration de son couronnement: ils supposerent donc que ce texte grec n'etait que la traduction des deux premiers et furent alors nombreux a penser que venait d'etre trouve le document qui allait enfin permettre le dechiffrement des hieroglyphes.

le genie de champollion - qui, outre le grec, lisait couramment le copte - fut de comprendre que, contrairement a ce que tout le monde affirmait, l'ecriture hieroglyphique n'etait surement ni symbolique ni purement ideographique. guide par l'intuition fulgurante que les cartouches entouraient les noms de ptolemee et de cleopatre, il attribua ainsi une valeur phonetique aux signes hieroglyphiques contenus dans ces cartouches et, de proche en proche, restaurant une grande partie des lignes perdues, il perca le mystere de l'ecriture hieroglyphique.

sa decouverte, annoncee par sa celebre "lettre a monsieur dacier" fit grand bruit, meme si de nombreux savants (dont l'anglais young), persuades de la justesse de leurs propres theses, refuserent obstinement d'admettre la valeur de la decouverte de jean-francois champollion.