Émile Prisse d’Avennes (1807-1879) L’exposition « Les empereurs du Nil », présentée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes, du 1er mars au 12 juin 2000, consacre une partie de ses vitrines au cabinet de l’égyptologue, Émile Prisse d’Avennes, originaire de la ville d’Avesnes dans le Nord. Dans les biographies qui lui sont consacrées, Émile Prisse d’Avennes est désigné comme « explorateur français, égyptologue, archéologue et publiciste ». Il cumulait les fonctions de fondateur et directeur de la « Revue orientale et algérienne » et comptait parmi ses connaissances Champollion et Maspero, qui lança Howard Carter découvreur du tombeau de Touthankamon. Émile Prisse d’Avennes eut « la vocation » d’archéologue après la perte de son emploi de professeur de fortification à l’école d’infanterie de Damiette en 1836. Il effectua deux longs séjours en Égypte, le premier entre  1827 et 1844, consacré à l’archéologie et à l’exploration du pays, le second entre 1858 et 1860, à caractère plus officiel et minutieusement préparé. À cette occasion, il s’adjoignit les services d’un photographe, A. Jarrot, ainsi que de Wilhelm de Famars Testas, son parent, dessinateur de talent dont certains dessins illustrent les ouvrages de l’égyptologue avesnois. Prisse d’Avennes était en effet un écrivain talentueux et un historien documenté et rédigea des ouvrages importants sur l’Égypte ancienne, dont une « Histoire de l’art égyptien d’après les monuments depuis les temps reculés jusqu’à la domination romaine » (1858-1879). Ce livre, conçu d’après des documents authentiques et inédits, constitua longtemps une référence pour les archéologues. Les travaux de Prisse d’Avennes fournirent une abondante documentation à d’autres figures célèbres férues d’Égypte ancienne : Théophile Gautier s’en servit pour écrire « Le roman de la momie » et Maxime du Camp y puisa pour ses « Monuments d’Égypte et de la Syrie » (1852) et son « Récit sur le Nil » (1853). Prisse d’Avennes possédait également de grandes qualités de dessinateur et réalisa de nombreuses aquarelles, demeurées souvent les derniers et uniques témoins de sites aujourd’hui disparus. Les travaux d’ensemble de Prisse d’Avennes ont été légués par son fils à l’institut Villien, société archéologique et historique de l’arrondissement d’Avesnes. D’autres sont aussi conservés à la Bibliothèque nationale.
	emile prisse d'avennes (1807-1879) l'exposition "les empereurs du nil", presentee au musee des beaux-arts de valenciennes, du 1er mars au 12 juin 2000, consacre une partie de ses vitrines au cabinet de l'egyptologue, emile prisse d'avennes, originaire de la ville d'avesnes dans le nord. dans les biographies qui lui sont consacrees, emile prisse d'avennes est designe comme "explorateur francais, egyptologue, archeologue et publiciste". il cumulait les fonctions de fondateur et directeur de la "revue orientale et algerienne" et comptait parmi ses connaissances champollion et maspero, qui lanca howard carter decouvreur du tombeau de touthankamon. emile prisse d'avennes eut "la vocation" d'archeologue apres la perte de son emploi de professeur de fortification a l'ecole d'infanterie de damiette en 1836. il effectua deux longs sejours en egypte, le premier entre 1827 et1844, consacre a l'archeologie et a l'exploration du pays, le second entre1858 et1860, a caractere plus officiel et minutieusement prepare. a cette occasion, il s'adjoignit les services d'un photographe, a.jarrot, ainsi que de wilhelm de famars testas, son parent, dessinateur de talent dont certains dessins illustrent les ouvrages de l'egyptologue avesnois. prisse d'avennes etait en effet un ecrivain talentueux et un historien documente et redigea des ouvrages importants sur l'egypte ancienne, dont une "histoire de l'art egyptien d'apres les monuments depuis les temps recules jusqu'a la domination romaine" (1858-1879). ce livre, concu d'apres des documents authentiques et inedits, constitua longtemps une reference pour les archeologues. les travaux de prisse d'avennes fournirent une abondante documentation a d'autres figures celebres ferues d'egypte ancienne: theophile gautier s'en servit pour ecrire "le roman de la momie" et maxime du camp y puisa pour ses "monuments d'egypte et de la syrie" (1852) et son "recit sur le nil" (1853). prisse d'avennes possedait egalement de grandes qualites de dessinateur et realisa de nombreuses aquarelles, demeurees souvent les derniers et uniques temoins de sites aujourd'hui disparus. les travaux d'ensemble de prisse d'avennes ont ete legues par son fils a l'institut villien, societe archeologique et historique de l'arrondissement d'avesnes. d'autres sont aussi conserves a la bibliotheque nationale.