Egypte Egypte
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  Le Caire, capitale de l’Égypte fatimide

Le Caire, capitale de l’Égypte, compte aujourd’hui 15 millions d’habitants : c’est la plus grande ville du continent africain.
Al-Qâhira — La Victorieuse — a été fondée en 969 par les Fatimides, à la suite de la conquête de l’Égypte par Gawdar, général du calife Al-Mu’izz : la nouvelle ville se situe au nord de Fostat, le centre administratif qui avait fondé par les Abbassides. Le Caire des Fatimides est la ville palatiale et devient aussi le siège de l’administration centrale du royaume.

Au centre de la ville, entourée par de murailles, se dressaient deux palais : le plus grand, à l’est, renfermait les appartements privés du calife et de sa famille, les autorités centrales et le diwan. En face, à l’ouest, un palais plus petit, qui était ceinturé de jardins, servait de lieu de repos et, à l’occasion, de lieu de résidence du prince héritier. Les deux palais étaient reliés par un souterrain.
Tout autour du grand palais, clos par une enceinte, se trouvaient les arsenaux, les magasins, les écuries, l’Hôtel de la monnaie, les cuisines, et entre ces différentes constructions, les quartiers d’habitation des différentes unités militaires. Au sud-est du palais était la mosquée d’Al-Azhar — la brillante —, lieu de culte du calife et sa cour, mosquée dont il ne reste aujourd’hui que la salle de prière, constituant le noyau le plus ancien du complexe plus tard agrandi et modifié à maintes reprises.

¥ La dysnastie des Fatimides (969-1171) L'histoire des Fatimides, originaires du Khôsistan (aujourd’hui l’Iran), commence à la fin du IXe s, lorsqu’un certain Abdallâh envoya des missionnaires en Iraq et dans les villes côtières du golfe Persique. Prétendant descendre de la fille du Prophète, Fatima, épouse d’Ali et mère d’Hassan et de Husayn, les Fatimides revendiquent l’héritage d’Ali et le droit d’exercer le pouvoir : ce droit signifie pour eux la souveraineté temporelle et la direction spirituelle de la communauté musulmane. Comme ils sont d’origine chiite, leur enseignement est fondé sur le Coran et les traditions du Prophète, mais est aussi fortement inspiré d’apports néo-platoniciens. En outre, ils professent que derrière le texte « apparent » du Coran (le zahir), il y a un sens « caché » (le bâtin) qui n’est connu que des imams (chefs spirituels) et que ceux-ci ne le transmettent qu’aux initiés, les Ismaéliens.
L’expansion des Fatimides se fait par le biais d’envois de missionnaires déguisés en commerçants dans le monde arabo-musulman. Après une première installation en Tunisie, les Fatimides s’établissent en Égypte entre 969 et 1171 : c’est Saladin qui, à la tête de son armée, mettra fin à la dynastie.

Ouvrages conseillés :
— André Raymond, Le Caire, Paris, 1993 (éditions Fayard) — Trésors fatimides du Caire, catalogue d’exposition présentée à l’Institut du monde arabe du 28 avril au 30 aoôt 1998, Paris, 1998.
 
     
  le caire, capitale de l'egypte fatimide

lecaire, capitale de l'egypte, compte aujourd'hui 15millions d'habitants: c'est la plus grande ville du continent africain.
al-qahira - la victorieuse - a ete fondee en 969 par les fatimides, a la suite de la conquete de l'egypte par gawdar, general du calife al-mu'izz: la nouvelle ville se situe au nord de fostat, le centre administratif qui avait fonde par les abbassides. lecaire des fatimides est la ville palatiale et devient aussi le siege de l'administration centrale du royaume.

au centre de la ville, entouree par de murailles, se dressaient deux palais: le plus grand, a l'est, renfermait les appartements prives du calife et de sa famille, les autorites centrales et le diwan. en face, a l'ouest, un palais plus petit, qui etait ceinture de jardins, servait de lieu de repos et, a l'occasion, de lieu de residence du prince heritier. les deux palais etaient relies par un souterrain.
tout autour du grand palais, clos par une enceinte, se trouvaient les arsenaux, les magasins, les ecuries, l'hotel de la monnaie, les cuisines, et entre ces differentes constructions, les quartiers d'habitation des differentes unites militaires. au sud-est du palais etait la mosquee d'al-azhar - la brillante -, lieu de culte du calife et sa cour, mosquee dont il ne reste aujourd'hui que la salle de priere, constituant le noyau le plus ancien du complexe plus tard agrandi et modifie a maintes reprises.

¥ la dysnastie des fatimides (969-1171) l'histoire des fatimides, originaires du khusistan (aujourd'hui l'iran), commence a la fin du ixe s, lorsqu'un certain abdallah envoya des missionnaires en iraq et dans les villes cotieres du golfe persique. pretendant descendre de la fille du prophete, fatima, epouse d'ali et mere d'hassan et de husayn, les fatimides revendiquent l'heritage d'ali et le droit d'exercer le pouvoir: ce droit signifie pour eux la souverainete temporelle et la direction spirituelle de la communaute musulmane. comme ils sont d'origine chiite, leur enseignement est fonde sur le coran et les traditions du prophete, mais est aussi fortement inspire d'apports neo-platoniciens. en outre, ils professent que derriere le texte "apparent" du coran (le zahir), il y a un sens "cache" (le batin) qui n'est connu que des imams (chefs spirituels) et que ceux-ci ne le transmettent qu'aux inities, les ismaeliens.
l'expansion des fatimides se fait par le biais d'envois de missionnaires deguises en commercants dans le monde arabo-musulman. apres une premiere installation en tunisie, les fatimides s'etablissent en egypte entre 969 et 1171: c'est saladin qui, a la tete de son armee, mettra fin a la dynastie.

ouvrages conseilles:
- andre raymond, lecaire, paris, 1993 (editions fayard) - tresors fatimides ducaire, catalogue d'exposition presentee a l'institut du monde arabe du 28avril au 30aout 1998, paris, 1998.